Publié dans Editorial

Dilemme !

Publié le mardi, 10 octobre 2023

Que faire ! Quelle option  adopter !
La campagne électorale démarre officiellement, seulement le Collectif des onze candidats fait face à un nœud gordien à deux étages. Un dilemme, à deux niveaux, qu’il faille trouver urgemment des issues.
D’abord, au niveau collectif. Les Ravalomanana et consorts sont confrontés à un problème de comportement d’ensemble vis-à-vis de l’évolution de la situation. Pour rappel, les bases de leurs revendications reposent essentiellement sur le rejet de la candidature de l’ex- Président de la République Rajoelina Andry Nirina, portant dossard numéro 3. En cause, la double nationalité de ce dernier, et de un. Ils rejettent la constitutionnalité de la nomination du Gouvernement collégial. Selon le Collectif, ce Gouvernement collégial est dénué d’un fondement légal. Ils taclent frontalement le président de la Haute Cour constitutionnelle, et de deux. Seulement voilà, le candidat n°3 ne se sent nullement inquiété. Et les mouvements occupant les rues de la Capitale  semblent ne pas l’impressionner. Il a débuté sa campagne dans le Nord du pays. De son côté, le Gouvernement collégial, dirigé d’une main de fer par Ntsay Christian, continue placidement son travail comme si de rien n’était. Pour sa part, la HCC ignore vertement les gesticulations du Collectif. Alors, que faire au niveau du Collectif ! Vont-ils continuer à manifester ensemble sans que l’espoir d’être écoutés ou de se faire entendre n’apparaisse à l’horizon. Au cas où ils optent pour un « mouvement d’ensemble », quel programme commun vont-ils présenter et comment ? C’est bizarre voire drôle de voir un Collectif de onze candidats faire ensemble une campagne électorale sans pouvoir présenter un candidat … unique. Evidemment, le ridicule ne tue pas mais il faut le faire ! Un dilemme !
Ensuite, au niveau de chaque membre du Collectif. Les onze candidats iraient-ils en rang dispersé pour faire chacun sa campagne ! Au final, ce sera de la cacophonie. L’électorat ne se retrouve plus. Et le drame pour eux, la confusion des démarches sur terrain tournera en ridicule au détriment du Collectif et donnera faveur au poulain de la plateforme IRD ou autres.
Il y a une troisième option, ne pas participer à la campagne électorale. Autrement dit, laisser le terrain libre au candidat numéro 3. Apparemment, c’est la voie choisie. Les candidats réfractaires vont boycotter le processus électoral. Le fait de bouder la campagne conduit le Collectif vers l’impasse.  Certainement, ce sera la catastrophe !
L’avenir nous le dira si la prise de position de certaines personnalités face à la tournure des évènements contribuera-t-elle à apaiser la tension ou au contraire rallumera le feu.
De toute façon, le « jusqu’au-boutisme » mis en avant des onze candidats ne va pas dans le sens de leur faveur sinon de leurs intérêts. Ils risquent de tout perdre en faveur du candidat Orange. Les Ravalo, les Rajao, les Hajo, les Behozatse et compagnie mettront en danger leur avenir politique dans leur « entêtement » à poursuivre un chemin qui leur mène nulle part.
Le dilemme auquel le Collectif doit faire face se transpose aussi à leurs sympathisants respectifs. Les citoyens électeurs se sentent gênés face à la complication de la situation. En tout cas, l’abstention massive n’a jamais arrangé le cas à ceux qui le provoquent.
Ndrianaivo

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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